Le festival de Cannes fut une bonne mise à jour de mon logiciel « à quoi ressemble le public du jeu société » : les jeunes femmes jouent sans complexe et brulent leurs copines au lance flamme (virtuel), les anciens sont présents aussi avec des joueurs du troisième âge (au delà de 70 ans) qui gardent un intérêt certains pour les jeux autour d’une table. On a même rencontré un auteur de 90 ans qui présentait son jeu !
Et même si le public des mâââles de 15 à 45 ans forme toujours le gros des troupes, l’évolution du profil des joueurs est flagrante depuis 10-15 ans et je suis prêt à parier une piécette que parmi les prochains auteurs à succès du jeu se trouveront de nombreuses femmes.
Une évolution du public mais aussi un modèle économique de l’édition du jeu en mouvement perpétuel : un nombre de joueurs croissants pour un nombre de jeux, de prototypes et d’auteurs lui aussi en expansion, la possibilité d’ajouter les tablettes et autres smartphones aux traditionnels plateau et cartes, l’idéologie du libre et le financement participatif hérité d’internet, la construction de communauté autour de jeu et d’univers qui créent des niches et une diversification du jeu,…
Bref, bien malin celui saura dire comment tout ce petit monde fonctionnera dans 10 ans et qui a une vision clair de ce qui se passe en ce moment.
J’ai pu échanger durant ces 3 jours avec diverses personnes du milieu : joueurs, graphistes, éditeurs, animateurs, et pour moi le constat est clair, rien ne sert de courir actuellement après un éditeur. La situation n’est pas en ma faveur et obtenir coute que coute une signature chez un éditeur qui a pignon sur rue ne saura intéressant ni d’un point de vue de la gestion de mon projet, ni d’un point de vue financier. Les éditeurs possèdent déjà pléthore d’auteurs plus ou moins connus et leur calendrier de sortie sont déjà fait jusqu’en 2018 pour certains (ou alors on m’a dit ça pour que je m’en aille et que j’arrête de mettre des chips de partout sur la table).
D’autres modèles de fabrication et de distribution du jeu sont possibles et je suis donc en train d’étudier la faisabilité d’une auto édition, un tirage limité du jeu de quelques centaines voir d’un millier d’exemplaire. Pour cela je ferais appel au financement participatif et je vais constituer une communauté autour du jeu. Je ne vais user d’artifices pour constituer ce groupe, je m’appuierais sur un travail de qualité et une oreille attentive qui me permettront de satisfaire les joueurs de Mechanics1945 et qui leur permettra de faire de ce jeu le leur.
Le jeu est fini à 95 %, les retours sont bons et les dizaines de parties jouées lors du festival vont me permettre d’ajuster encore les mécaniques et terminer l’équilibrage. Mais je ne vais le terminer définitivement tout de suite car je serais à l’écoute des envies des joueurs lors de la campagne de financement participatif, une fois cela fait je finaliserai le jeu.
L’idée de pouvoir de constituer le modèle 3D de son Mécha a séduit et surpris, c’est à mon sens l’une des principales innovation du jeu. Elle permettra aux de s’approprier complétement le jeu et son univers en étant en phase avec une certaine idée de l’internet libre.
J’espère concrétiser tout cela cette année et vous voir jouer chez vous à Mechanics1945 avant 2016 !
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